Je viens de passer la nuit dans un bus long courrier. Je dois avouer que le bus n'a pas vraiment été nettoyé avant qu'on ne monte dedans, puisqu'en m'asseyant à ma place, j'ai tiré le rideau de ma fenêtre pour me protéger des phares de voiture, quand une couche de bébé sale qui tenait en équilibre juste derrière m'est tombée sur les genoux... à mon grand déshonneur. Malgré toutes les mièvreries du monde, je crois que "la couche sale de bébé inconnu" est l'objet qui me dégoûte le plus du monde. Il m'a fallu lire longtemps avec ma lampe frontale de suisse avant de m'endormir dans ce bus à air conditionné survitaminé.
Afin de faciliter mon départ pour l'aéroport, l'ONG pour laquelle je travaille me fait descendre dans un hôtel d'homme d'affaires locaux dans lequel Richard Clayderman règne en boucle.
La totalité de la clientèle est obèse et parle fort. J'avais déjà observé ce signe de richesse en Thaïlande, lors d'un de mes voyages avec Frédéric M.
Faute de backroom de province, cet après-midi, je visite le palais du gouverneur local, promenade aussi sexy qu'une usine de détergent en Picardie.
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