A chaque fois que je marche à proximité de cette tente, un vibrant frisson gravit mon épine dorsale. Ma hantise est absolument incarnée par cette image: Dormir dans un cercueil. Si je dors dans un telle prison, je me réveille à coup sûr en hurlant comme une bête au milieu de la nuit. Je me débats, terrifié par le noir abyssal qui m'entoure, arrachant les piquets dans mon mouvement. Je roule le long de la pente, heurtant les campeurs endormis. Entouré d'une foule de curieux, je gis dans l'herbe, la bouche pleine d'écume.
Non loin de là, un autre cercueil, en plastique cette fois-ci. Les propriétaires ont eu la délicatesse de le mettre au soleil, livrant son petit résident à la merci des enfants du village. Un matin, je les ai vu taper contre sa petite grille pour le réveiller. Avec leurs petites mains.
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